La publication du rapport du comité de monitoring est généralement considérée comme le point de départ du contrôle budgétaire. En effet, les chiffres du rapport décrivent le cadre économique et budgétaire à partir duquel il faut travailler. Toutefois, en raison de la guerre en Ukraine, il y a un grand nombre d’incertitudes, comme le souligne la commission de monitoring elle-même.
Pour commencer, il y a les effets directs. La secrétaire d'État au Budget Eva De Bleeker est consciente, tout comme pour la crise covid, du fait qu’il faudra faire de grands efforts. Il faudra protéger nos citoyens et nos entreprises, remplir notre devoir humanitaire envers les nombreux réfugiés et offrir notre soutien à l'Ukraine. En raison de leur nature imprévisible, ces dépenses de crise devront faire l’objet d’un monitoring et d’ajustements permanents.
Il existe également des effets indirects. Les sanctions et contre-sanctions et la hausse des prix de toute une série de produits importants auront un impact sur la croissance économique.
De Bleeker travaillera avec le gouvernement pour essayer d'intégrer autant que possible les effets directs et indirects dans le contrôle budgétaire.
Selon De Bleeker, ces effets doivent être considérés séparément du déficit structurel de notre pays. Ce déficit existait déjà avant cette crise et aussi avant la crise corona. Il faut de toute façon s'attaquer à ce problème sous-jacent pour assurer la viabilité des finances publiques à long et moyen terme. Il y a de nombreux défis à relever qui ne peuvent attendre, comme par exemple le vieillissement de la population, qui commencera à peser de plus en plus lourd dans les années à venir. Il est donc important de mettre en œuvre les efforts convenus dans l'accord du gouvernement et de l’élaboration du budget.
Ces efforts portent notamment sur l'activation des personnes, où, selon De Bleeker, il y a encore un grand travail à faire. Il existe encore des postes vacants à pourvoir. Travailler sur toutes les réformes et mesures convenues dans l'accord du gouvernement et dans le budget 2022 rendrait notre pays plus fort pendant cette crise, mais contribuerait également à constituer des amortisseurs pour les crises futures.
De Bleeker : "Tout comme pour la crise corona, il faudra tout faire pour protéger nos citoyens et nos entreprises. Nous devons également remplir notre devoir humanitaire et continuer à faire preuve de solidarité avec l'Ukraine. Il faudra considérer ces dépenses de crise nécessaires séparément du problème structurel de nos finances publiques. Afin d'éliminer ce déficit, il faudra continuer à travailler sur les réformes et les accords. Cela nous permettra d’assurer des finances publiques viables à long terme et de constituer des tampons pour des crises comme celle-ci."